La
société Toyota, premier constructeur
automobile japonais, a présenté jeudi 06 Décembre 2007 une série de
robots pour prouver son haut niveau technologique et ses ambitions dans
le
domaine de la robotique.
Toyota, qui avait déjà fait sensation en 2005 avec un ballet de
robots danseurs, disk-jockey et trompettiste, fait de la
robotique un nouvel axe de développement stratégique.
Le groupe nippon ambitionne de faire des robots des partenaires des
humains serviables et utiles. Il estime qu’il existe en la matière des
synergies avec son coeur de métier : la conception et la fabrication de
voitures.
“Nous avons commencé à employer des robots industriels dans nos
usines dans les années 1980. Ils ont été perfectionnés au fil du temps
pour être en mesure de travailler sur plusieurs modèles de voitures ou
effectuer différentes tâches”, a expliqué le
PDG de Toyota, Katsuaki Watanabe, lors d’une conférence de presse.
“Nous voulons désormais accélérer le développement de robots qui
apportent une contribution à la société, sur la base de nos acquis et
de nos innovations dans le domaine de la production automobile”, a-t-il
ajouté.
Plus d’informations sur
Toyota et le développement des robots assitants et domestiques dans la suite …
Jeudi, debout, devant un public médusé, le nouvel être mécatronique
humanoïde violoniste de Toyota a joué sa partition sans fausse note.
L’exercice a l’air simple, mais la précision des gestes (notamment
des doigts) et la justesse des postures supposent des trésors de
technologie, dont les finalités sont multiples.
Toyota avait également convié son
robot “Robina”, une volubile “personne” incollable sur les caractéristiques des voitures du groupe et désormais employée comme
guide au musée de la firme.
“Il existe des
points communs entre les robots industriels et les robots partenaires de vie“, a insisté
M. Watanabe,
soulignant que “les technologies utilisées pour enrichir les
compétences des robots peuvent également permettre d’élever le niveau
fonctionnel des automobiles”.D’autre créations du groupe, dont un
fauteuil mobile autonome, peuvent ainsi se déplacer en détectant sur
leur passage les obstacles surgissant soudainement, une faculté qui
pourrait un jour aussi être employée dans les voitures.
Toyota a également montré en
vidéo les capacités de ses robots humanoïdes à ne pas s’affaler par terre et à
retrouver leur équilibre, même lorsqu’ils sont bousculés sans ménagement par un humain.
Toutes ces
facultés physiques et intellectuelles exigent la combinaison de
multiples technologies, dont la
reconnaissance visuelle et vocale, le discernement, l’orientation, la mobilité.
Ces dernières supposent le développement de capteurs, de micro-moteurs,
de circuits intégrés, de logiciels, d’outils de simulation ou encore de
systèmes de localisation en temps réel.
Pour parvenir à créer des robots utiles à la société, Toyota estime qu’il est nécessaire de coupler les recherches sur l’
Intelligence Artificielle et la physiologie avec les modèles de production et les technologies mécaniques et électroniques employées dans l’automobile.
“Une entreprise ne peut pas tout faire seule”, a néanmoins précisé
M. Watanabe, soulignant l’importance de
partenariats entre les industriels, les universités et le secteur public.
Toyota a dressé un plan de route qui prévoit une utilisation
expérimentale d’assistants robots au sein du groupe dès 2008, ainsi que
des tests de “robots aide-soignants” dans les hôpitaux.
Le groupe espère rallier à lui des partenaires fournisseurs de
technologies et des prestataires de services pour échafauder un modèle
économique, et faire en sorte que les robots domestiques aide-ménagers
et infirmières soient une réalité au cours de la décennie 2010.
C’est dans ce but que Toyota construira un laboratoire de recherche
destiné à la technologie robotique sur l’un des sites de ses usines
japonaises : on y concevra des robots encore plus intelligents, et il
sera étudié les possibilités commerciales que fourniront ces robots.
L’objectif étant de faire de la robotique, le
coeur du secteur d’activité de Toyota d’ici 2020,
la firme a annoncé qu’elle accélérera la recherche et le développement
dans ce domaine, principalement en doublant le nombre d’ingénieurs
d’ici trois ans.